Philosophie | Le paysan chinois

Voici un vieux conte chinois. Du jour où il m’a été transmis, sa mélodie ne m’a plus quitté…

Il était une fois…
Un paysan possédant un magnifique étalon blanc. Or, il se trouvait que l’empereur, voulant faire un cadeau d’anniversaire à son fils, cherchait justement un tel cheval rare. Il avait envoyé des émissaires dans tout l’empire et ces derniers étaient revenus bredouilles. Un jour, un de ces hommes arriva au village du paysan et appris l’existence de cet étalon. Il alla trouver le paysan afin de lui faire une offre des plus généreuses.

Les voisins et autres villageois qui avaient accourus le félicitèrent de sa chance et de sa richesse promise. Mais le paysan aimait tant son étalon qu’il n’accepta pas l’offre. L’émissaire eut beau doubler, tripler la somme, rien n’y fit. Le paysan resta inflexible et l’émissaire dû repartir bredouille. Alors les gens lui dirent qu’il était complètement fou d’avoir refusé cette chance exceptionnelle. Le paysan leur répondit simplement: “Est-ce bien, n’est-ce pas bien, qu’est-ce qu’on en sait?”.

Quelques temps plus tard, l’étalon brisa son enclos et s’échappa dans la forêt. Alors les villageois dirent au paysan: “Quel malheur, tu as refusé la fortune et maintenant, tu n’as même plus ton cheval!”. Il leur dit encore une fois: “Est-ce bien, n’est-ce pas bien, qu’est-ce qu’on en sait?”.

Quelques jours passèrent et soudain, un matin, le paysan a la stupéfaction de voir son étalon revenu dans son enclos en compagnie… d’une magnifique jument de la même pure race. Les villageois lui dirent alors: “Quel chance incroyable tu as. Tu n’avais plus de cheval et maintenant tu as deux pur-sang. Tu va pouvoir faire un élevage et t’enrichir!”. Le paysan dit (on s’en doutait): “Est-ce bien, n’est-ce pas bien, qu’est-ce qu’on en sait?”.

La semaine suivante, le fils du paysan voulant dresser la jument fit une chute et se brisa la jambe. Alors les villageois dirent à son père, tous en chœur: “Quel malchance, à cause de cette jument, ton fils sera immobilisé longtemps et ne pourra pas t’aider aux champs!”. Imperturbable, le paysan répéta : “Est-ce bien, n’est-ce pas bien, qu’est-ce qu’on en sait?”.

Puis l’empire connût la guerre. Les soldats vinrent donc au village avec ordre de recruter tous les jeunes hommes valides. Mais le fils du paysan,avec sa jambe cassée fût le seul à y échapper. Les villageois atterrés d’avoir perdu peut-être même à jamais leurs fils dirent au paysan: “Tu es bénis des dieux, vois comme ta famille a été la seule épargnée!”. Mais le paysan toujours aussi serin ne put que leur dire encore et toujours la même chose:”Est-ce bien, n’est-ce pas bien, qu’est-ce qu’on en sait?”.

…Et l’histoire continue ainsi. Chacun est libre d’imaginer une suite ou de la transposer à sa propre vie.

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vraiment trés drole cela ma fait bien rire …..

Merci

Commentaire de marilyne, soumis le 06.09.10 à 18:55

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